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cafardages
4 février 2018

Burn épisode 11

La suite de notre série signée Bass Blender.

Burn in februar ‘4’   

Histoires de Bernard Retrand

unnamed (3)

Fragile certes, mais équilibre il y a, à nouveau, alors il a fallu qu’une bombe tombe avant même que l’harmonie à trois ne croisse entre Paëlla, Ikzarhm et Bernard, car l’osmose avait croassé du côté de Mouilleron. De retour à Paris depuis six jours, repas dominical, ont été conviés Tonton et Tata d’Ozoir-la-Ferrière et le p’tit cousin Ted. À table, la bombe ne fait que faire parler d’elle.

_ Tu sais Tata ça fait bizarre tout de même, car à part avoir frôlé le 7d’or en 85’ et 86’ et puis les nominations aux « Balais de Plomb des CultureTV Awards » dont la récompense est trustée depuis 2001 par Stephen Berne, et à part bien sûr mes titres en pinceau-moustache, je ne m’attends pas moi à recevoir des récompenses, je ne m’attendais pas une telle reconnaissance, encore qu’ils me promeuvent, tu vois, Chevalier des Arts et Lettres, encore là j’vois le lien avec l’émission, mais t’imagines c’est une drôle d’émotion ça, quand même ?

_ Tu sais mon Nanard, personne n’aurait cru ça, personne. Putain d’officier de la légion d’honneur et t’as jamais fumé d’gitane ! Ni fait un créneau en marche arrière mon con ! À part pour boire, t’es jamais au départ, quelle farce !

_ Chevalier, Tata, pas Officier. Dis Tata quand tu dis à Tonton que Teddy ton fiston te court sur les roustons, qu’il fini pas ses zazas, qu’il finira en zonzon, tu ne ferais pas preuve de persévérance dans une dénégation latente de l’estime qui incombe à tes proches, un peu là ?

_ Quoi ? Mais dis la Paëlla, t’es marrante avec tes « dénégations » du genre, tu trouves ça normal toi, c’est correct peut-être de s’faire livrer des pizzas dégueulasses quatre à cinq fois par semaine ? Il n’a pas un problème tu crois ? T’as la pile de cartons comme ça dans sa piaule ! Une fois par semaine, halal imite, mais là, il fait que ça, boulloter, part après part, quart après quart ce vieux goût homogène qui sort comme il entre en passant par son cœur ! C’est trop, et j’ai rien contre le halal, fais pas la bâtarde, pour toi, quand quelqu’un mange du poulpe onze fois par semaine, et qui s’permet d’laisser des tentacules sous prétexte qu’il n’a plus faim, qu’il ne les remet même pas au frigo, tu trouves qu’il a un régime adapté à quoi que ce soit ? Alors bah qu'ils viennent y filer une médaille à lui aussi, là si ça c’est correct.

_ Bah si quelqu’un aime les pieuvres de l’intérieur, oui, je dirais que c’est correct.

_ J’ai lu ton bouquin tu sais Nanard, et j’ai pas envie de vous laisser me dire ce qui est correct ou pas, car toi, avec ton Routard de la pute, ton tour du monde en 80 jouirs n’est pas classe. Faire appel aux services d’une personne pour assouvir sévices ou ses vices, c’est correct avec les gens comme toi, bah c’est bien mes gamins…

_ Mais c’est de la fiction, c’est pour faire croire que j’ai baisé des ânesses de toutes les ethnies Tata, et de toutes les contrées, sinon j’vais pas aux putes dans la vraie vie, jamais. Ce que j’ai dit de Teddy qui fait ce qu’il veut avec ça, c’est qu’il n’ira probablement jamais en prison pour ses échanges de liquides-là. Pis Teddy il est grand, s’il peut pas choisir où mettre son argent et son sperme c’est triste quand même, il doit décider de ça tout seul.

_ Ah ça oui, à 54 ans c’est mon grand gland. Il est gros surtout, pis con depuis tant long, mais bon, c’est not’ bonobo hein, faut qu’j’y fasse sa lessive toute ma vie. La seule fois que je l’ai entendu râler c’est quand il ne trouva plus de pizzeria qui mettraient de l’andouillette sur sa pizza, là il aurait pu soulever une armée s’il avait eu un seul ami, il en a rien à foutre de tout, il n’écoute pas de toute façon, et pis c’est comme ça.

_ Bah tu le tiens le bon moyen pour qu’il déménage, il reste évidemment des villes où on trouvera des pizzas avec de l’andouillette, et faut pas tout mélanger, les pizzas halals n’ont pas mis une douille, ça reste possible de bouffer une Parma avec du vrai jambon de Bayonne j’suis sûr.

_ Y a des villes pour tout, y en a bien qui font du flamenco, alors ?

_ On va y aller mon frangin, il est seize déjà.

_ Ouais. Bon ma Tata, Hakuna ! Te fais pas trop de soucis pour l’Teddy. Ça faisait tellement longtemps, c’est chouette de se revoir les dimanches midis, d’avoir un peu le temps pour nous.

_ Toi, ton cousin et ta sœur, trois gouines qu’ont tellement refoulé, qu’au goulot pourri par les années vous ne vous sentez plus. Les sentiments sont bouchonnés, et vous n’avez pas connu la guerre c’est pour ça, les deux-là, réformés du service pour bonne conduite, ben mes pédés… Bon, à dimanche prochain, venez à Ozoir, hein ? Avec Ikzarhm s’il veut venir chez nous, allez.

L’étreinte, ce dessert avec les proches… Tata, ça a toujours été la nana qui dans sa tuture n’en a rien à foutre d’envoyer sur le bitume l’impur du futur. Sa propre nature, en le sein de son ossature, sous sa ceinture sature sur son sein, blâmant puis blasant tellement son fils unique en le blessant, qu’elle sent un peu le pot-pourri lésé par le temps. Avec elle, celui qui s’allie est prié de nettoyer derrière, elle étouffe tout ce qu’elle touche. En cette fin d’après-midi, Bernard a rendez-vous dans une brasserie chic pour une interview promotion de L’Antépénultième du Podium pour un média wallon, Paëlla l’y conduit, Ikzarhm l’accompagne. Tata et Tonton, eux, vont au théâtre voir George Bel’Air, et oui pourquoi pas. Teddy lui, on ne sait pas.

_ Bienvenus, allez-y installez-vous, on va s’occuper de vous, le format de l’interview vous le connaissez peut-être, les sujets durent quatre, quatre trente, et on va y aller. C’est du thé jasmin, mais s’il vous plaît, vous mangerez le plum-pudding après sinon ça va faire sale dans le micro qui est là, là et là. Bon allez, on y va. Bonjour, Paul Fano pour Longueurs d’Auteur, aujourd’hui avec Bernard Retrand qui, chez Achète Éditions publie L’Antépénultième du Podium, un roman d’amour écrit non sans amour. Bonjour Bernard Retrand

_ Bonjour, content d’être là, merci de me recevoir.

_ On ne baragouinera pas autour du pot, la sensation ce matin vous concernant, c’est cette liste étalée partout qui veut qu’en mars vous soyez décoré dans la fournée nouvelle de la Légion d’honneur, ce, en tant que Chevalier.

_ Oui, oh vous savez.

_ Peu de noms illustres dans cette liste de nouveaux pressentis, non pas que vous étiez le seul à ne pas l’avoir, mais une volonté gouvernementale d’endiguer un phénomène d’attribution nivelé par le bas où pléthore d’imposteurs se sont immiscés. Mais vous Bernard Retrand, vous allez devenir Chevalier a indiqué la Grande Chancellerie de la Légion d’honneur, quelle a été votre première impression ?

_ Oh bah comme tout le monde, je ne connaissais pas la bourse allouée à chaque récompense, mais j’étais content, je n’ai pas non plus débordé de quoi que ce soit, j’attends de voir.

_ Certains crient, comme toujours à ce type d’annonce, au héros malgré lui, voire imaginaire. La Légion d’honneur récompense un combat, reflète une sorte d’autorité morale de votre notoriété, et même si c’est vrai qu’avant elle récompensait les travaux de toute une vie ou flattait la bravoure et l’héroïsme. Si elle existe depuis 1802, depuis les années soixante vous avez élargi le genre humain susceptible d’y être promu, du coup il y a eu foisonnement, et Manuel Cramon tend vers une diminution des récipiendaires, est-ce selon vous le désaveu de cette politique des années septante qu’échoua ?

_ Vous savez une pomme par personne, ça a toujours fait un pommier par politicien, j’ignore si le président Cramon a sept tentes Quechua et si c’est le cas je ne suis pas jaloux même si c’est vrai que ça fait beaucoup, je ne sais pas non plus s’il conduit lui-même, mais je sais qu’il respecte les priorités à droite déjà. J’aimerais que l’universalisme, qui a deux pieds-bots sur l’escabeau, résonne dans l’autre sens, c’est pas un scandale à mon sens mais pourquoi il a besoin d’avoir sept fois plus de tentes que la plupart des gens ?

_ Justement l’universalité, la contribution au bien commun et/ou le mérite, la dévotion, le service, sont les valeurs fondamentales de cette reconnaissance pour des carrières hors du commun. En France, cette distinction a la valeur symbolique la plus haute, alors c’est vrai qu’en marge des décennies de divertissement que vous nous offrez avec les Chiffres et les Lettres, votre engagement récent pour la cause migratoire a connu des rebondissements, d’abord vous étiez la première célébrité française à vous engager en hébergeant un migrant, puis il est apparu que vous ne souhaitiez pas aider qui que soit, que le dénommé Ikzarhm était votre ami en situation irrégulière, et sondé à votre allant connaître par biais et voies de presse, biaisé avez déclaré « J’commence à en avoir plein le Gérard colon de cette manipulation, je reçois qui je veux chez moi, mandat Mandela là ok ! J’vais pas demander de mandat pour cela, faut arrêter avec le mandat des peaux, on ne peut pas traiter les gens comme ça, tous libre oui ou merde ? Ni lui, ni moi sommes des rebelles. Ikzarhm a réalisé un stage de cinq mois en France, maintenant son désir est d’y faire d’autres choses édifiantes sans que personne n’y fiente, pourquoi l’en empêcher de manière sanctifiante et qu’il soit contraint de rentrer chez lui, s’il a le sens de la fête, du labour de ses labeurs, et qu’il envie bouffer comme nous et d’amours sibyllines, pourquoi ? Pourquoi l’asile ne serait que pour les ressortissants des pays sur lesquels des conseils, aux séants nés où, ben partout, qui statuent sur l’état des crises ou nan nan c’est bon, c’est pas not’ problème… C’est quoi ces limites, et elles doivent être où les frontières communes entre le Sénégal ou le Kirghizstan et l’Erythrée, la Syrie ou la Birmanie ? C’est pas swag du tout au pays des droits de l’Homme de mettre des doigts comme ça, Mieudonné il fait ses blagues avec les quenelles, mais ça c’est des Knackis HERTA volaille, porc ou poulet qu’l’État nous glisse, ça fait un peu comme quand papi y pense ce qu’il dit au trou normand. Y a No Made sans Nomades. Sans visa vie. Syrien ne bouge… » Vous aviez chaud, ma question Bernard Retrand, qui doit décider qui de qui peut rester ?

_ Mais le bon sens est le potentiel du bien public. Il faut faire attention à la violence qu’on adresse à des gens qui demeure sans nuisance malgré nous, pour fermer les yeux ça ira mieux. On n’arrive déjà pas à être pacifique avec les Français du Pacifique. Voyez-vous, la difficulté de l’État Français quant à l’indépendance de la Kanaky heurta furieusement mon esprit qui s’appesantit du déracinement pourtant qu’on offre à ces gens, en négociant, en insistant, en refusant, ce combat n’aurait dû se tenir qu’en une franche poignée de main ou une accolade amicale, et non, on chie comme des colons, là aussi… La vie chie c’est le destin, céleste hein ? La putain de trajectoire praline, méphitique, mais Vichy c’était déjà ça, des laissez-passer pour les uns, des refus d’la vie pour d’autres.

_ C’est vrai que si tout le monde avait sept tentes… On a l’impression qu’on n’a pas la place alors qu’on aurait juste besoin de campings plus grands.

_ Il y a les sangs décents pour rejoindre leur vieux combat et les impurs censés abreuver les ornières où fleurissent, en ce lit des conflits ensevelis, des fleurs des champs sans clé ni Didier ni l’abbé d’ailleurs, et c’est dans la chanson du Coq de toute façon, pis tiens on va être beau aux six nations t’as vu hier ? Toi le rugby tu t’en fous t’es belge ! Mais les branlées qu’on prendrait sans les Kanaks.

_ Ah oui, un pronostic ?

_ Cuillère en bois, tu verras, même contre l’Écosse on prend l’costard. Enfin nan, mon podium pour le tournoi, allez Irlande, Angleterre, Pays de Galles. France cinquième et la cuillère pour l’Italie.

_ Ok c’est noté, merci Bernard Retrand, quant à nous amis auditeurs on se retrouve la semaine prochaine pour une nouvelle interview dans Longueurs d’Auteur.

_ Attendez on a fini là ?

_ Oui on a ce qu’on voulait, le bloc est complètement exploitable.

_ Mais on n’a pas parlé beaucoup de mon livre, on pourrait peut-être la refaire ?

_ On mettra un teaser de votre bouquin pendant l’émission, nos équipent voient ça avec plus tard, allez, au revoir.

Heyyyy… Et toi, quel est ton prono podium du 6 nations ? Dis-le nous ci-dessous. Pour t’abonner à ma chaîne, tu peux lâcher un pouce bleu, dix BANCO, cinq Cartes-Cadeaux d’une valeur de € et des moustaches de Bernard Retrand sont à gagner chaque semaine par tirage au sort parmi les commentaires, pour t’abonner à ma chaîne, il te suffit seulement de, bonne chance !

À Suivre

Et si vous avez raté tout ou partie, rattrapez-vous ci-dessous 

Burn épisode 10 - cafardages

Burn in January '24' Histoires de Bernard Retrand Bonjour l'originalité ! Ce récit se déroule chez lui à Paris, Bernard vient de se lever, et quoi qu'il boit ? Bah un café, c'est comme ça.

http://cafardages2.canalblog.com

 

 

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Commentaires
Y
Si je devais résumer l'épisode, je dirais que le président Cramon qui respecte la priorité à droite, n'a jamais fait de créneau en marche arrière.<br /> <br /> – Quid de Bernard Retrand ?<br /> <br /> – Ah lui ! Il finit de manger sa pizza avec une cuillère en bois.
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cafardages
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